Charles Van Lerberghe naît à Gand le 21 octobre 1861.
Il perd très tôt ses parents à l'âge de 11 ans
En 1873, il écrit ses premiers poèmes, alors qu'il est élève au collège Sainte-Barbe à Gand où il est le condisciple de Maurice Maeterlinck et de Grégoire Le Roy.
Il est l'un des principaux représentants du mouvement symboliste en Belgique.
Il appartient à cette Flandre francophone qui donna sans doute au pays le meilleur de ses écrivains d'expression française et l'un des surgeons les plus originaux du symbolisme.
Comme Verhaeren, son aîné, comme ses condisciples Maeterlinck et Grégoire Le Roy, Charles van Lerberghe fut formé par les jésuites au collège Sainte-Barbe à Gand.
En 1886, dans la revue Pléiade, puis dans Le Parnasse de la Jeune Belgique l'année suivante, paraissent ses premiers vers, tandis que La Wallonie, après avoir publié certains de ses contes, sort en 1889 une pièce ,
Les Flaireurs, dont s'inspira largement Maeterlinck lorsqu'il composa L'Intruse (1890).
C'est un recueil de poèmes, Entrevisions (1898), qui révéla la nature du talent de Van Lerberghe : toutes les ressources de la poésie symboliste au service d'une inspiration nettement marquée par l'influence des préraphaélites.
Bien que conteur ou dramaturge à l'occasion, Van Lerberghe fut essentiellement un poète.
Nul davantage sans doute que lui ne mérite l'étiquette de «symboliste».
Admirateur fervent de Mallarmé et de Maeterlinck, il donne très vite à son oeuvre un style et un climat très personnels.
Les poèmes de Solyane annoncent La chanson d'Ève (1904), qui est son chef-d'œuvre.
Ses pièces comme ses contes éclairent l'univers poétique qu'il habita : «un brouillard de lumière» où se distinguent à peine les ombres passantes de jeunes filles, symboles de rêves et d'idées.