Le XIXème siècle a considéré Gérard de Nerval comme un écrivain mineur: Aimable compagnon, doux rêveur, gentil poète.
Dans sa Sylvie, déjà tenue pour une réussite exquise de son art, on goûtait le charme idyllique de la narration, sans guère saisir les résonances intérieures.
Aurélia, Les Chimères, œuvres d'un abord plus difficile, demeuraient méconnues ou peu comprises.
En toute justice, le XXème siècle a promu Gérard de Nerval au rang des plus grands. Sa gloire est définitivement assise.
Mais, par une réaction excessive, certains exégètes accordent aujourd'hui trop d'importance aux spéculations chimériques dont ses contemporains, les plus proches amis exceptés, se contentaient un peu inconsidérément de sourire.
Si Gérard de Nerval n'est pas ce « fol délicieux » qu'évoquait Maurice Barrès, il n'est pas non plus un héros de la connaissance, un porteur de message.
Sa quête fiévreuse à travers les mythologies et les théosophies ne révèle que l'inquiétude de son esprit.
Sa grandeur est de s'y être engagé jusqu'à en mourir, et d'en avoir figuré les épisodes avec une lucidité pathétique, contrôlée par un art vigilant.
Sa vie
Rêveries d'enfance et de jeunesse:
Né à Paris le 22 mai 1808, Gérard Labrunie (Nerval est un pseudonyme emprunté à un clos familial) avait deux ans lorsque sa mère mourut, en Silésie, le 29 novembre 1810.
Elle accompagnait son mari, chirurgien militaire de la Grande Armée qui avait rejoint l'armée du Rhin en avril 1810.
Le souvenir de cette jeune morte, devinée et absente, dont, semble-t-il, ne subsistait pas même un portrait, tiendra un rôle considérable dans le psychisme et dans l'œuvre du poète.
Gérard voua un culte à sa mémoire, et le traumatisme causé par cette absence est à l'origine de son tourment.
On resta longtemps sans nouvelles du docteur Labrunie, blessé au pied durant le siège de Vilna.
Jusqu'à l'âge de sept ans, Gérard vécut ses premières années dans le Valois, chez son grand-oncle maternel, Antoine Boucher, qui possédait une petite maison à Mortefontaine.
À la fin de sa vie, ses souvenirs d'enfance, revivifiés par de fréquentes excursions, devaient lui fournir le cadre et la substance d'une partie de ses récits.
Au retour de son père, en 1814, le jeune Gérard le suit à Paris et est inscrit comme élève externe au lycée Charlemagne, où il prépare son baccalauréat.
C'est là qu'il connut Théophile Gautier, de deux ans son cadet.
L'été, il retrouve les forêts de son enfance. Mortefontaine, mais aussi Chantilly, Senlis, Chaalis, Ermenonville l'ont imprégné de souvenirs.
Lorsque la maison d'Antoine Boucher est vendue, en 1825, cet événement familial marque pour lui la fin d'un premier cycle affectif.
Non moins important pour sa vie intérieure apparaît, dans sa dix-neuvième année, un autre séjour provincial, chez des parents du côté paternel, à Saint-Germain-en-Laye.
Gérard s'y éprend d'une cousine, Sophie de Lamaury, qui doit rapidement se marier.
De cette aventure, longtemps ignorée, datent sans doute ses premières ferveurs sentimentales.
Ainsi, les rêveries de Nerval sont nées, au moins pour une part, du regret d'une mère qu'il n'a pas connue, d'une jeune fille qu'il n'a pas conquise.
Elles flottent autour du Valois et de Saint-Germain, qui sont les deux hauts lieux de la géographie nervalienne.
Ses premiers textes littéraires sont des élégies inspirées par l'épopée napoléonienne (Napoléon et la France guerrière, élégies nationales, 1827).
En 1828, le poète, qui considérait l'Allemagne comme « notre mère à tous » fait paraître une traduction du Faust de Goethe, qui lui vaut d'être félicité par l'auteur lui-même et qui fait encore autorité aujourd'hui (il traduisit le Second Faust en 1840).
À la même époque, il est journaliste, se lie avec les principaux écrivains romantiques du Cénacle (Hugo, Nodier, Petrus Borel, ...) et, se mêlant à la bohème littéraire de l'époque, prend une part active, aux côtés de son ami Gautier, à la fameuse bataille d'Hernani.
Premiers amours:
En 1834, il rencontre l'actrice Jenny Colon, pour laquelle il se prend d'une passion désespérée.
Elle lui inspira les figures féminines inaccessibles qui hantent obsessionnellement son œuvre.
Désespéré par le mariage de Jenny avec un autre (un obscur musicien, Leplus) en 1838, Nerval tente de trouver une consolation dans les voyages, en Allemagne puis en Autriche.
Par la suite, Gérard s'éprend d'une autre actrice, Esther de Bongars.
Rentré en France, il a une première crise d'hallucinations et de délire, en 1841, au cours de laquelle il associe des images de sa mère disparue à un univers imaginaire dont il se prétendait le souverain.
Interné à la clinique du docteur Blanche, de février à novembre, il décrit cet épisode comme une expérience poétique.
En 1843, il entreprend une visite de l'Orient (Égypte, Liban, Rhodes, Syrie, Turquie) qui inspira la rédaction du Voyage en Orient (1848-1851), offrant une version romancée de ses pérégrinations. Mais, en proie à des crises de folie de plus en plus rapprochées, il doit être interné à plusieurs reprises (janvier-février 1852, février-mars 1853, août 1853-mai 1854, fin 1854). Il se pend dans la nuit du 25 décembre 1855.
Son Œuvre
Une œuvre romanesque et poétique
Si l'on excepte divers ouvrages dramaturgiques (Lara, 1833; Léo Burckhart, 1839), l'œuvre de Nerval est essentiellement romanesque et poétique.
Il publie ses premiers poèmes en revues, puis les assemble sous le titre d'Odelettes rythmiques et lyriques en 1835.
Alors que les Petits Châteaux de Bohême (1852), recueil de poèmes et de poèmes en prose, relèvent d'une délicate inspiration nostalgique, les récits en prose des Illuminés ou les Précurseurs du socialisme (« Cagliostro », « les Confidences de Nicolas », « Cazotte »), parus la même année, marquent le goût de Nerval pour les savoirs ésotériques et pour les personnalités étranges comme Cagliostro ou Restif de la Bretonne.
Cet intérêt pour la pensée hermétique, cette foi dans la valeur du savoir ésotérique furent aussi, d'une autre façon, une source d'inspiration pour les œuvres majeures de la fin de sa vie, les Filles du feu (1854), les Chimères (1854) et Aurélia ou le Rêve et la Vie (1855).
Les Filles du feu (1854):
Chaque nouvelle des Filles du feu porte le nom d'une femme, à la fois réelle et mythique (« Angélique », « Sylvie », « Octavie », « Isis », « Corilla »).
Le cadre des premiers de ces récits, « Sylvie » et « Angélique », est le Valois, tandis que les derniers se déroulent en Italie.
Tous ces textes font néanmoins le récit de la quête d'une figure féminine perdue, femme, déesse, fée ou sainte -, qui finit par s'incarner dans l'Isis mystique des cultes ésotériques.
Les Chimères (1854):
Le recueil les Chimères regroupe des sonnets (« El Desdichado », « Myrtho », « Delfica », « Artémis », « le Christ aux oliviers ») enchâssant, dans une métrique presque classique, des images et des symboles hermétiques: à ce titre, ce recueil est exemplaire de la recherche mystique du poète, recherche marquée par un syncrétisme religieux qui combine christianisme et paganisme dans une mystique personnelle.
Aurélia (1855):
La dernière œuvre de Nerval, Aurélia, est le récit en prose d'un voyage onirique, « épanchement du songe dans la vie réelle », qui dépeint « les impressions d'une longue maladie qui s'est passée tout entière dans les mystères de l'esprit » .
Dans cette œuvre, il a tenté de rendre compte d'une de ses expériences « surnaturalistes » ou « surréalistes », au cours desquelles les frontières entre le rêve et la réalité se brouillent.
C'est d'ailleurs Aurélia qui lui valut d'être considéré par les surréalistes comme un précurseur.
Même si l'on négligeait la portée du témoignage humain, l'œuvre de Nerval conserverait sa principale vertu qui tient à la pureté du langage.
Si sa poésie est dense et souvent elliptique, sa prose se modèle avec une parfaite souplesse sur les impressions et les émotions qu'elle exprime.
Le narrateur d'Aurélia, décrivant ses délires, reproduit avec une grande précision de trait, associée à une harmonie impondérable, les formes entrevues en rêve :
« La dame que je suivais, développant sa taille élancée dans un mouvement qui faisait miroiter les plis de sa robe en taffetas changeant, entoura gracieusement de son bras une longue tige de rose trémière, puis elle se mit à grandir sous un clair rayon de lumière, de telle sorte que peu à peu le jardin prenait sa forme, et les parterres et les arbres devenaient les rosaces et les festons de ses vêtements, tandis que sa figure et ses bras imprimaient leurs contours aux nuages pourprés du ciel. »
Celui de Sylvie rappelle avec fraîcheur les coutumes et les fêtes de son Valois, transfigurant les paysages et les personnages familiers de son enfance par la magie du souvenir ; sa phrase limpide et transparente défie souvent le commentaire.
Aucun abandon, pourtant, dans cette fluidité : l'artiste est toujours attentif, quoique discret.
Il lui arrive même quelquefois, pour reprendre son propre terme, si expressif, de « perler » ; il associe précieusement des mots comme les perles d'un collier ; chacun brille d'un éclat propre, mais leur pouvoir suggestif est multiplié, parce qu'ils se fondent tous dans l'harmonie de la phrase:
« ... Adrienne, fleur de la nuit éclose à la pâle clarté de la lune, fantôme rose et blond glissant sur l'herbe verte à demi baignée de blanches vapeurs. »
L'idéalisme romantique, dont Gérard de Nerval incarne le pur esprit, ne s'est jamais exprimé avec plus de délicatesse.
Le narrateur est imaginaire:
Toute une partie de l'œuvre de Nerval préfigure celle de Marcel Proust et forme comme les débris de ce qui, un moment, dans l'esprit de l'auteur, dut être envisagé comme formant une vaste autobiographie imaginaire.
C'est à propos de Restif de La Bretonne que Gérard a donné la définition de ce qu'il nomme son « réalisme » :
« Lorsqu'il manquait de sujets, ou qu'il se trouvait embarrassé par quelque épisode, il se créait à lui-même une aventure romanesque, dont les diverses péripéties, amenées par les circonstances, lui fournissaient ensuite des ressorts plus ou moins heureux. On ne peut pousser plus loin le réalisme littéraire ».
On voit donc qu'il s'agit d'un art de la transposition ou plutôt, suivant la formule énoncée dans Sylvie, de la recomposition.
Mais n'est-ce-pas le cas de tout art digne de ce nom ?
L'autobiographie romancée de Nerval vise à saisir de multiples aspects du moi nervalien et fait appel aux ressources du rêve et de la rêverie, comme aussi aux interférences du vécu, des réminiscences livresques et de l'imaginaire.
Cela aboutit à la création d'un réseau très complexe de thèmes et de mythes.
Au cycle ainsi défini, on peut rattacher les fragments des Mémoires d'un Parisien (1838-1841), les Nuits d'octobre (1852), Petits Châteaux de Bohême (1853), Promenades et souvenirs (1854-1855), la plus grande partie des Filles du feu (1854), la Pandora (1854), Aurélia (1855).
La confrontation de ces textes divers est passionnante et instructive, parce qu'elle permet de voir, dans un cas privilégié, comment fonctionne l'imagination mythifiante, comment le mythe se constitue à partir des réalités objectives.
Gérard, dans une première période, utilise à des fins personnelles des mythes préexistants, pour aboutir à la constitution d'une véritable « mythologie personnelle ».
On retrouve dans Sylvie, l'importance dans cette œuvre de tout ce qui a trait à la temporalité et à la superposition de moments différents.
À cet égard, la structure de Sylvie (1853) est très révélatrice : Les époques de l'existence du narrateur s'y superposent en un subtil alliage de la réminiscence, de la rêverie et de la réalité actuelle ; en outre, la première moitié de la nouvelle se déroule la nuit, la seconde le jour.
Aurélia, accidentellement divisée en deux parties pour les besoins de la publication dans la Revue de Paris et dont la seconde moitié parut aussitôt après la mort de Gérard, est une œuvre d'art extrêmement élaborée.
Le poète semble bien en avoir écrit une première version après la crise de 1841.
Ainsi cette œuvre, plusieurs fois reprise, représenterait vraiment la somme de l'expérience de Nerval.
Dans ces pages, décrivant cette « seconde vie » qu'est le rêve, accordant même degré de réalité aux faits oniriques qu'aux événements de la vie ordinaire, Gérard a élargi de manière décisive le domaine de la littérature.
En France, avant lui, Louis Sébastien Mercier (Mon bonnet de nuit), Restif de La Bretonne (les Posthumes), Jacques Cazotte, Charles Nodier avaient vu ce que l'homme éveillé peut apprendre de l'homme endormi, mais il fallut sans doute la médiation de Klopstock, de E. T. A. Hoffmann et de J. P. Richter pour que Gérard s'avisât de l'existence de maîtres français de la littérature onirique.
Si la parenté d'esprit avec le Goethe de Märchen et le Novalis de Heinrich von Ofterdingen est indéniable, une influence directe demeure difficile à établir.
En revanche, on peut vérifier que Victor Hugo a paraphrasé le début d'Aurélia dans les Travailleurs de la mer.
La Pandora, étrange récit, qui commence par un épisode des « Amours de Vienne » et se poursuit par des récits de cauchemars, date de la fin de la vie du poète et est donc contemporaine de la mise au point d'Aurélia.
Les autres proses:
Nerval, comme son ami Baudelaire, n'a jamais pu venir à bout d'un roman.
Le Prince des sots, pour lequel il hésita longtemps entre le drame et le roman, est demeuré à l'état d'ébauche. Le Marquis de Fayolle est inachevé ; de Dolbreuse, il ne reste qu'un carnet de notes (publié en 1967).
Mais il a écrit quelques contes ; le meilleur est « la Main enchantée », auquel il faut joindre « l'Histoire du calife Hakem » et « l'Histoire de la reine du Matin et de Soliman », qui prirent place dans le Voyage en Orient.
Dans cet ouvrage, Nerval a ramassé dix années d'expériences, de lectures et de rêveries.
En dépit de la surprenante étendue des emprunts à l'Account of the Manners and Customs of the Modern Egyptians de William Lane, ce livre est profondément original, et typique de la manière de Nerval.
Pour s'en assurer, il suffit de le comparer à l'Itinéraire de Paris à Jérusalem ou bien au Voyage en Orient de Lamartine.
Les Illuminés, en particulier les études sur Jacques Cazotte et sur Quintus Aucler, permettent de mieux connaître l'orientation des curiosités de l'écrivain et ses démarches intellectuelles les plus fréquentes.
Une partie non négligeable de l'œuvre de Nerval est formée par les textes de critiques littéraire et dramatique regroupés (la Vie des lettres, la Vie du théâtre, tomes I et II des Œuvres complémentaires et par les articles « de genre » et de variétés dispersés dans de nombreuses publications (Variétés et fantaisies, tome VIII des Œuvres complémentaires).
Dans ces textes, tantôt l'on admire la justesse d'un sens critique secondé par une immense culture, tantôt l'on retrouve l'humoriste tendre et un peu désabusé.
Certains furent publiés sous des pseudonymes autres que celui de Nerval : C. de Chatouville, A. B. de Chesne, Bachaumont.
Le théâtre:
Dans ce domaine, chez Nerval presque jamais la réalisation ne s'est élevée au niveau de l'idée, en partie à cause des décevantes collaborations imposées par les usages du temps.
Il avait fait ses débuts littéraires avec la traduction de Faust.
En liaison directe avec le thème de l'amour dans la mort, sa mémoire fut sans cesse hantée par l'épisode d'Hélène du second Faust et il tenta à diverses reprises de le récrire, par exemple dans les Monténégrins (1848 et 1849) [inspirés de l'Inés de las Sierras de Nodier, tome III des Œuvres complémentaires] ou dans l'Imagier de Harlem (1851), ambitieux ouvrage écrit en collaboration avec Joseph Méry et fondé, comme le cycle lamartinien des Visions, sur l'idée d'âmes se réincarnant de siècle en siècle (tome V des Œuvres complémentaires).
En dehors de l'ensemble suggestif de plans et ébauches regroupés dans le tome III des Œuvres complémentaires, l'ouvrage le plus captivant de ce théâtre demeure Léo Burckart (première version en collaboration avec Dumas, 1838 ; deuxième version refondue par le seul Nerval, 1839 ; tome IV des Œuvres complémentaires).
La pièce, inspirée, d'une manière générale, par le spectacle des intrigues de cour des principautés allemandes et, plus directement, par l'assassinat de Kotzebue, est un beau drame sur les sociétés secrètes allemandes ; c'est certainement l'un des meilleurs « drames bourgeois » de la littérature française, d'une étonnante actualité, et qui demeure injustement méconnu.
Jules Romains s'en est inspiré pour écrire le Dictateur.
Regards sur son oeuvre:
Au matin du 26 janvier 1855, le poète Gérard de Nerval était trouvé pendu rue de la Vieille-Lanterne à Paris, à proximité de l'actuelle place du Châtelet.
La plupart de ses contemporains n'avaient jamais vu en lui qu'un gentil poète, un sympathique bohème, un polygraphe de talent.
Pendant trois générations, nul ne chercha à pénétrer le sens profond de son œuvre.
Et si Mallarmé, Remy de Gourmont le lurent et surent tirer profit de leur lecture, il fallut attendre Apollinaire pour trouver un disciple avoué : quand, en 1914, parut la grande biographie d'Aristide Marie, il écrivit dans le Mercure de France : « Je l'aurais aimé comme un frère ».
Si Nerval ne fut jamais vraiment oublié de ses pairs, jusque vers 1935 il restait absent des histoires de la littérature française (ou bien son nom était relégué dans quelque note en bas de page).
Le reclassement général des valeurs artistiques auquel procédèrent les surréalistes les conduisit à faire de Nerval l'un de leurs ancêtres.
Dans son premier Manifeste du surréalisme (1924), Breton plaçait explicitement le nom même du surréalisme et certaines tendances fondamentales du mouvement sous le patronage de la préface des Filles du feu.
Gérard (c'est de ce prénom qu'il signa ses premiers ouvrages) a pris place dorénavant à côté des autres grands romantiques français.
Le centenaire de sa mort, en 1955, fut l'occasion de nombreuses et chaleureuses manifestations, et Jean Senelier, qui tient à jour la bibliographie du poète, a publié un fascicule spécial pour la seule période qui va de 1960 à 1967 : c'est dire l'extraordinaire développement des études nervaliennes.
Nerval a lui-même déclaré : « Je suis du nombre des écrivains dont la vie tient intimement aux ouvrages qui les ont fait connaître ».
Le destin de Nerval a l'allure d'une création de l'art ; l'œuvre et la vie semblent se nourrir l'une de l'autre.