Gustave Kahn, né à Metz le 21 décembre 1859 et mort à Paris le 5 septembre 1936, est un poète symboliste et critique d'art français.
Il est connu sous les pseudonymes : Cabrun, M. H., Walter Linden, Pip et Hixe.
Aami de Jules Laforgue et disciple de Mallarmé, eut un rôle important au sein du mouvement symboliste.
Après des études de lettres et d'histoire à la Sorbonne et à l'École des chartes, il quitte la France pour passer quatre ans sous les drapeaux en Afrique du Nord avant de revenir à Paris en fin 1884.
On retrouvera souvent dans son œuvre le décor et l'atmosphère de l'Orient.
Gustave Kahn marqua son époque en tant qu'écrivain symboliste, animateur de petites revues, critique d'art prolifique et intellectuel engagé.
Kahn écrivit Les Palais nomades, le premier recueil de poèmes composé principalement en vers libres (1887), et fut le premier à développer une théorie de ce procédé poétique.
Surtout connu pour sa poésie, Kahn écrivit aussi des romans, des pièces de théâtre, une histoire du mouvement symboliste ainsi que de nombreux articles de critique et un traité d’urbanisme.
Il joua un rôle clé dans des revues telles que La Vogue, La Revue indépendante, La Revue blanche et Le Mercure de France.
Il fut par ailleurs un amateur d'art compétent et averti qui suivit avec attention l'évolution des arts plastiques sur la longue durée, de 1886 à sa mort en 1936.
Défenseur du néo-impressionnisme aux côtés de son ami Félix Fénéon, il s'intéressa à plusieurs courants artistiques d'avant-garde.
Kahn s'illustra enfin dans les principaux mouvements d'idées de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.
Il prit ainsi position dans des débats aussi divers que l'anarchisme, le socialisme, le féminisme et le sionisme.
Il est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.
Le poète prône la théorie du vers libre dont la double ambition est de permettre des recherches musicales plus complexes et, d'autre part, d'« écrire son rythme propre et individuel au lieu d'endosser un uniforme taillé d'avance et qui [...] réduit à n'être que l'élève de tel glorieux prédécesseur ».
Ce recueil poétique ainsi que les suivants : Chansons d'amant (1891), La Pluie et le Beau Temps (1895), Limbes de lumière .